dimanche 6 octobre 2013

Ce blog est dédié aux traitements 
des algies vasculaires de la face grâce à des tryptamines et des lysergamides.

... Traitements ...
... Algies vasculaires de la face ... 
... Tryptamines ... Lysergamides ...

Alors que nombre de publications médicales emploient ces mots ou groupe de mots au singulier, les auteurs de ce blog font le choix d'utiliser le pluriel pour en parler. Ces différences grammaticales sont comme autant d'occasions de revenir sur ces mots ou expressions, bien trop souvent hélas employées au quotidien. Le pluriel est donc utilisé à dessein. Considérons désormais ces mots ou expressions dans un ordre différent de celui de la phrase, et commençons par "la" maladie.

Les algies vasculaires de la face :
L'emploi du pluriel apparaît fondamental tant sont diverses les formes d'AVF (leur dénominateur commun étant bien sûr les douleurs extrêmes que les crises engendrent). Elles sont classées selon deux catégories principales, elles-même non-homogènes : les formes épisodiques et les formes chroniques. Au sein de ces catégories, l'hétérogénéité prime donc encore : parmi les épisodiques, certaines personnes connaissent un mois de crises tous les deux ans tandis que d'autres en ont six mois par an. Parmi les chroniques et les épisodiques, certaines personnes font trois crises par jour en moyenne, tandis que d'autres en ont six... Par ailleurs, certain(e)s épisodiques deviennent chroniques et certain(e)s chroniques deviennent épisodiques. Enfin, certaines personnes souffrent de formes combinées, "épisodico-chroniques".

Les AVF ne surviennent pas non plus au sein des mêmes contextes.
Si elles touchent les deux sexes, la prévalence est masculine.
Elles ne surviennent pas aux mêmes âges : des enfants de cinq ans peuvent en souffrir alors qu'elles peuvent faire leur apparition chez des personnes âgées de trente ans ou plus.
Elles ne surviennent pas dans les mêmes pays : un malade en Belgique aura un accès assez aisé et peu onéreux à l'oxygène alors qu'une personne souffrant de cette maladie en Arménie y accédera beaucoup moins facilement. Un(e) malade qui résident aux Pays-Bas a un accès légal à la psilocybine et au LSA alors qu'un(e) malade aux USA courent des risques légaux si il ou elle utilise ces substances comme des traitements.
Certaines personnes peuvent compter sur un entourage plein d'empathie et d'amour alors que d'autres souffrent de se taire ou d'être mis(es) à l'écart.
Certaines personnes ont des capacités financières leur permettant de payer tous les coûts non-remboursés et liés à ces souffrances. D'autres ne les ont pas, ou moins.
Certaines personnes sont polyglottes ou comprennent l'anglais et peuvent ainsi bénéficier d'un accès plus direct aux informations les plus pertinentes (celles-ci sont essentiellement en langue anglaise).
Certaines personnes ont les capacités de comprendre les langages médicaux, d'autres moins.
Certaines personnes font peu de cas de la légalité ; d'autres si. 
Certaines personnes ne font que ce que leur neurologue leur dit de faire ; d'autres pas.
Toutes les personnes atteintes d'AVF n'ont pas le même rapport aux douleurs.
... etc ...

Les "tryptamines":
Une tryptamine est un composé chimique, constitué d'un noyau d'indole auquel est rattaché une éthylamine. Ses dérivés, les tryptamines, forment un groupe de substances psychotropes hallucinogènes naturelles ou de synthèse. On les retrouve dans de nombreuses plantes, des champignons, voire chez certains animaux. Voilà une liste non-exhaustive des tryptamines.
Remarquez que parmi les tryptamines se trouvent, non seulement la psilocybine, mais aussi des triptans, dont le sumatriptan. 
Les tryptamines agissent sur la production de sérotonine au sein du système nerveux central.


Les lysergamides :
Un lysergamide est un amide dérivé de l'acide lysergique. Un lysergamide est aussi plus généralement un alcaloïde avec un noyau de type indole. Parmi les lysergamides se trouvent le LSD et le LSA.

Les traitements :
Ils sont constitués par certaines substances pouvant se ranger dans la famille des "tryptamines" ou celle des "lysergamides"
Citons celles dont il est sera fait état ici : la psilocybine, le LSA, le LSD, le BOL-148 (ou 2-Bromo-LSD) et concluons cette page par la présentation du "patient zéro".


Cet Ecossais connut son premier épisode d'algies vasculaires de la face à l'âge de 16 ans. Les crises revinrent de manière régulière tous les sept mois. L'épisode durait un mois, à raison de quatre à six crises par jour. Les crises duraient de 30 minutes à trois heures et étaient précipitées par l'alcool et le stress. Au pire des crises, il estimait que celles-ci atteignaient 10/10 sur une échelle d'intensité ; elles survenaient presque continuellement pendant cinq jours au cours de la troisième semaine de chaque épisode. Du pizotifen lui fut prescrit mais cela s'avéra inefficace.
En janvier 1993, à l'âge de 22 ans, il consomma du LSD de manière récréative et fut surpris par le fait que les crises, attendues pour février, ne survinrent pas. Au cours des deux années suivantes, il prit du LSD trois ou quatre fois. Les quatre épisodes de crises à venir, là non plus, ne survinrent pas. En avril 1995, à l'âge de 24 ans et après avoir arrêté toute consommation de LSD pendant 12 mois, il connut à nouveau des crises et lui furent prescrits du propanolol et de l'amitriptyline. Les deux médicaments furent inefficaces.
Suspectant que son utilisation d'une drogue psychédélique avait prévenu le retour de ses périodes de crises, il ingéra des champignons contenant de la psilocybine au cours du mois d'octobre suivant et les crises prévues pour novembre ne survinrent pas.
Après cela, et jusque décembre 1996, il consomma de 10 à  12 champignons frais de type "liberty cap" (Psilocybe semilanceata) chaque trois mois (environ un quart de la dose habituelle requise pour obtenir des effets psychédéliques). Il ne connut plus le moindre épisode de crises jusqu'à ce qu'il cesse son usage des champignons, et ce dans le but de tester si il existait une corrélation entre l'usage des champignons et l'absence d'épisode de crises. Il avait raison : en janvier 1998 commença une période de crises. On lui prescrit à nouveau du propranolol lequel atténua certaines crises. Mais il ne put tolérer cette médication en raison d'un trop fort ralentissement de son rythme cardiaque.
Son premier "post" sur internet au sujet de ses expérimentations eut lieu le 28 juillet 1998. Depuis lors, il ingéra des champignons "liberty cap" tous les 6 mois et, suivant ce régime, connut depuis une période de quasi-rémission ; il y eut deux exceptions.
La première eut lieu en 2001. Craignant d'être découvert par la police, il avait détruit ses stocks de champignons. Il en résulta qu'il ne put prendre qu'une dose plus légère qu'à son habitude. Il connut alors un épisode de crises qui dura sept jours. De l'oxygène lui fut prescrit mais l'épisode prit fin avant que son assurance médicale n'approuva ce traitement. Une deuxième période de crises survint en avril 2003, quand il prit délibérément une dose plus légère. Suite à cela, il connut à nouveau une période de crises qui dura une semaine. Il abrégea l'épisode en question en prenant une seconde dose de champignons contenant de la psilocybine.

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L'existence de ce blog n'aurait jamais été rendue possible sans :
-- Flash, le patient zéro.
-- Toutes les personnes atteintes d'une forme d'AVF, ou pas, et qui ont témoigné.
-- feu A. Sewell,  J. Halper, T. Passie, Bob Wold,...
-- ...


Les auteurs de ce blog tiennent à souligner que l'usage de tryptamines et des lysergamides n'est pas pour tout le monde et comporte des risques, et que la plupart de ces substances sont illégales dans la majeure partie des pays du monde.