Voilà désormais 20 faits établis à propos des algies vasculaires de la face et 3 moyens
par lesquels vous pouvez apporter votre aide.
(ces lignes sont une traduction d'un document édité par Clusterbusters Inc.)
20 faits établis à propos des algies vasculaires de la face :
1.
Un éminent expert médical (Peter Goasby) a
décrit les algies vasculaires de la face comme "probablement la pire
douleur que des êtres humains peuvent connaître". Une crise d'AVF est pire
que la douleur qu'engendre des os broyés, des brûlures graves ou encore un
accouchement. Un professeur de la Harvard Medical School l'a décrite comme
étant similaire, pour ce qui relève de la douleur, à l'amputation d'un membre
sans anesthésie.
Goadsby, Peter. Interviewed on Health Report. Radio National.
Transcript at
http://www.abc.net.au/radionational/programs/healthreport/cluster-headaches/3568262#transcript
http://www.nbcnews.com/health/brain-freeze-agony-ecstasy-ice-cream-1C6437739
New York Times. “Cluster Headache
In-Depth Report,” at
http://health.nytimes.com/health/guides/disease/cluster-headaches/print.html
2.
Les algies vasculaires de la face ne sont en rien des "maux de tête",
au sens conventionnel. Elles prennent leurs origines au sein même du cerveau et
elles touchent le système nerveux très sensible et très développé qui concerne
le visage et le crâne. La douleur a pu être comparée à l'insertion et au
maintien d'un couteau brûlant ou d'un pic à glace à l'intérieur de l'oeil. Au
cours d'une crise, la douleur irradie habituellement le front, la tempe, les
dents, le palais, le nez, les sinus, la mâchoire et la nuque et le cou.
3.
Les crises d'AVF durent de 30 minutes à 3 heures ou plus. Elles surviennent
quotidiennement, souvent à des heures régulières et souvent aussi juste après
que la personne se soit endormie.
4.
Les médicaments antidouleurs conventionnels, et même les opiacés les plus forts
tels que la morphine, ont habituellement peu ou pas d'effets dans le
soulagement de la douleur qu'engendre une crise d'AVF.
5.
Les algies vasculaires de la face sont souvent décrites dans la littérature
médicale comme les "migraines suicidaires". Le taux de suicide se
rapportant aux personnes souffrant d'AVF est 2O fois supérieure à la moyenne
nationale (chiffres pour les USA).
6.
Une personne souffrant d'AVF sous une de ses formes épisodiques connaît de une
à six crises quotidiennes (parfois même plus), et ce pendant possiblement
plusieurs mois. Les crises disparaissent ensuite, aussi mystérieusement
qu'elles étaient apparues, jusqu'à leur retour plus tard...
7.
Une personne souffrant d'AVF sous une de ses formes chroniques connaît de une à
six crises quotidiennes (parfois même plus). Les périodes de rémission
n'excèdent pas les deux semaines. NB : rappelons
ici qu'il existe des formes "épisodico-chroniques" d'AVF.
8.
Certains traitements peuvent parfois prévenir les crises d'AVF ou réduire leur sévérité.
Ces médicaments ou ces traitements, souvent, ne fonctionnent pas ou perdent de
leur efficience au fur et à mesure du temps. Ils ont presque tous de graves et
indésirables effets secondaires et entraînent souvent des "crises à
rebond" qui sont plus graves que les crises qu'ils devaient prévenir. Ils
peuvent même allonger la durée d'un épisode de crises.
9.
Inhaler de l'oxygène pur via à un masque à haute concentration peut parfois
stopper des crises d'AVF ou, à tout du moins, réduire leur sévérité. Ce
traitement n'a pas d'effets secondaires si il est utilisé correctement mais il
n'est pas toujours efficace, spécialement lorsque la personne souffrante est
réveillée par la douleur la nuit et que la crise a déjà atteint un haut niveau
d'intensité.
10. Une
étude récente a montré que de nombreux médecins ne prescrivent pas à leurs
patients de l'oxygène pour stopper les crises d'AVF, et ce bien qu'il s'agisse
de la méthode privilégiée par le prestigieux Journal of the American Medical
Association. 44% des patients ont
dû même suggérer l'oxygène à leur médecin ; 50% des patients traités avec de
l'oxygène n'ont jamais été formés pour l'utiliser de manière appropriée ; et
45% des patients américains ont dû chercher par eux-mêmes comment en obtenir.
Cohen, A., Burns, B., and Goadsby, P. “High-Flow
Oxygen for Treatment of Cluster Headache.” Journal of the American Medical
Association (2009). At
http://jama.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=185035
Rozen, T., and Fishman, S. “Inhaled Oxygen and
Cluster Headache Sufferers in the United States: Use, Efficacy and Economics:
Results From the United States Cluster Headache Survey” Headache (2010)
at http://www.clusterheadaches.com/O2/Oxygen-survey-final.pdf
14. Compte tenu du grand nombre de traitements disponibles
(traitements pharmaceutiques ou non), du fait que la plupart d'entre-eux ne
fonctionnent pas de manière fiable et du fait que la douleur qu'engendrent les
crises d'AVF est si atroce et insoutenable, les personnes souffrant d'AVF
peuvent devenir abattues et sans espoir. La dépression est commune parmi les
personnes souffrant d'AVF.
15. Peu de fonds sont alloués à la recherche sur les
causes des AVF et à leur traitement.
16. Les syndromes de stress post-traumatique sont aussi
fréquents parmi les personnes souffrant d'AVF. Même si ces personnes sont
épisodiques et se trouvent en-dehors d'une période de crises, elles vivent très
souvent dans la peur du retour de ces douleurs horribles.
17. Compte tenu de la faible prévalence des AVF au sein de
la population, elles sont généralement mal diagnostiquées par des médecins qui
ont peu d'expérience quant à cette pathologie. En général, le temps qui
s'écoule entre une première visite médicale et un diagnostique exact est
compris entre un an et six ans.
Klapper J A, Klapper A,and Voss T,“The
Misdiagnosis of Cluster Headache: A Nonclinic, Population- Based, Internet
Survey”, Headache (2000);40: pp. 730–735; and New York Times,
“Cluster Headache In-Depth Report.” At
http://health.nytimes.com/health/guides/disease/cluster-headaches/print.html
19. Des rapports médicaux, formels ou informels montrent
que la prise de substances psychédéliques comme la psilocybine, le LSD ou le
LSA, souvent à des doses sub-hallucinogènes ou à des doses faiblement
hallucinogènes, peuvent prévenir les crises d'AVF ou allonger passablement les
périodes de rémission. Ces substances peuvent aussi stopper des crises. Du fait
de raisons légales et/ou personnelles, la plupart des personnes souffrant d'AVF
ne recourent pas à ces substances.
Sewell, R.A., Halpern J.H., and Pope, H.G. Jr.
“Response of Cluster Headache to Psilocybin and LSD.” Neurology. 2006
Jun 27; 66(12):1920-2; Sewell, R.A., Reed, K., and Cunningham, M., “Response of
Cluster Headaches to Self-Administration of Seeds Containing Lysergic Acid
Amide (LSA).” At http://www.maps.org/research/sewell_2008_aha_lsa_poster.pdf;
and Juskalian, R. “The Psychedelic Solution.” Newsweek (October 13,
2009) at http://www.thedailybeast.com/newsweek/2009/10/14/the-psychedelic-solution.html.
20. Une médication brevetée, le BOL-148 a, lors d'essais
réalisés, montré une grande efficacité dans le traitement des AVF. Le BOL-148
contient une haute concentration de LSD qui est rendu non-hallucinogène par
l'adjonction d'un atome de brome à la molécule du LSD. Bien que cette
médication soit très prometteuse dans le traitement des AVF, la compagnie
(Entheogen) qui détient le brevet essaie depuis des années de réunir les fonds
nécessaires à la tenue de tests cliniques. Elle n'a pas pu encore le faire.
Karst, M. Halpern, J., Bernateck, M., and Passie,
T. “The Non-Hallucinogen 2-Bromo-Lysergic Acid Diethylamide as Preventative
Treatment For Cluster Headache: An Open, Non-Randomized Case Series.” Cephalagia
(August 16, 2010). Abstract at http://cep.sagepub.com/content/30/9/1140.extract
3 moyens par lesquels vous pouvez apporter votre
aide :
1.
Les personnes souffrant d'AVF estiment fréquemment que les autres personnes, et
ce y compris les membres de leur famille ou leurs ami(e)s, ne comprennent toute
la gravité du mal dont elles souffrent et la difficulté de leur situation.
Votre compréhension peut aider.
2. Les personnes souffrant d'AVF sont souvent fortes et
résistantes, déterminées à vivre heureuses et ce malgré leur douleur. Elles méritent
votre respect et votre support.
3. Si vous rencontrez une personne qui se plaint de maux
de tête extrêmement douloureux et pour qui les médications prescrites sont
inopérantes, encouragez la à s'informer à propos des AVF.
Merci pour cet article clair et concis. Je partagerais pour expliquer notre situation.
RépondreSupprimerBon courage.
Stéphane